vendredi 9 juin 2017

Lettre FLASH RENASUP (National) : LETTRE SPECIALE 1er TOUR APB

Suite à un certain nombre de retours, notamment venus d’Ile de France, nous allons prendre contact avec nos interlocuteurs en charge d’APB à la DGESIP

  1. Pour faire état de notre étonnement d’observer un accroissement très net comparé aux années précédentes des refus d’entrée en Médecine et Droit remontés par nos établissements d’Ile de France.
  2. Pour connaître la façon dont ont été mobilisées les règles de tri basées sur l’article L612-3, notamment les modalités  concrètes de mise en œuvre du critère « situation de famille »
  3. Pour faire état de notre incompréhension des non satisfactions des candidatures sur des filières proposées en vignettes vertes et sur  leur nombre insuffisant en Ile de France
  4. Les interroger sur les modalités envisagées pour les  tours suivants afin d’éviter que des jeunes restent sans propositions correspondant un minimum  leurs champs de


En effet les résultats du premier tour sur APB semblent montrer :

  1.  un taux de satisfaction plus faible que les années antérieures des premiers vœux universitaires, notamment sur Médecine et Droit compte tenu du recours au tirage au sort pour ces filières
En effet, l’article code L612-3 de l’éducation interdit aux universités de procéder par sélection des dossiers et qu’à défaut de places suffisantes le tri doit se faire sur la base du domicile,  de  la situation de la famille et de  la préférence exprimée par le candidat. Dernière condition traduite sur APB  par le rang du vœu.
C’est cette interdiction de  sélectionner sur dossier qui  aboutit au tirage au tri aléatoire (tirage au sort). Si pour l’avenir, il est envisagé de modifier la règlementation en introduisant une sélection à l’université sur pré requis, pour cette année le processus étant engagé, je ne vois pas vraiment comment éviter le fameux tri aléatoire.
Pour ce cas, la règle a été validée récemment par le Conseil d’Etat.

  1. des candidats ont été mis en liste d’attente vœux sur leur vignette verte alors qu’il s’agissait d’un vœu dit de sécurité.
La vignette verte est basée sur le principe qu’au vu des candidatures observées au cours des années antérieures, le jeune est garanti d’avoir au moins ce vœu.  D’ailleurs tout candidat au baccalauréat général ou technologique est tenu de mettre au moins une formation à vignette verte parmi ses vœux afin d’éviter que des jeunes soient sans proposition.
Sur ce principe, il est choquant que de nombreux candidats soient en liste d’attente sur leur(s)  vignette(s) verte(s)

Comment expliquer que ces deux difficultés semblent s’être amplifiées cette année ?
  1. Un accroissement du nombre de candidats pour des raisons liées à la démographie et à l’accroissement du taux de poursuite des jeunes de Baccalauréat Professionnel.

  1. Un désajustement croissant entre l’offre de formation et la demande. La sur demande vers Médecine, Droit, Psychologie et Staps par rapport aux aux places ouvertes alors que d’autres spécialités ou filières ouvertes ne remplissent pas (Les BTS industriels, par exemple).

  1. Le traitement sur APB  des réorientations universitaires dans le même lot que les bacheliers de l’année  a pu augmenter la masse des demandes au premier tour . Auparavant ces réorientations étaient traitées en dehors d’APB

  1. La sous satisfaction des vœux sur les filières en tensions a augmentent la masse des candidats ramenés vers leurs vignettes vertes a pu saturer les filières ouvertes sous ce tag. D’autant qu’en Région Parisienne il y avait peu de filières en  vignettes vertes proposées sur APB. Comme ce vœu pour ceux qui souhaitaient aller en Médecine ou Droit est souvent un vœu de secours placé à la fin et que le tri se fait sur l’ordre du vœu, ils se retrouvent alors en liste d’attente

  1. L’augmentation à 12 du nombre de vœux possible pour une même filière peut générer un satisfaction sur un rang de vœu plus élevé. Par exemple quelqu’un dont le dossier ne permet pas d’envisager une CPGE en fait ses 12 premiers vœux, il ne commencera à avoir des chances d’être pris qu’à partir du 13ème , et encore s’il s’agit d’un vœu réaliste.


Au-delà de ces constats, nous allons interpeller nos correspondants en charge d’APB à la DGESIP :

1.      Pour faire état de notre étonnement d’observer un accroissement très net comparé aux années précédentes des refus d’entrée en Médecine et Droit remontés par nos établissements d’Ile de France.
2.      Pour connaître la façon dont ont été mobilisées les règles de tri basées sur l’article L612-3, notamment les modalités  concrètes de mise en œuvre du critère « situation de famille »
3.      Pour faire état de notre incompréhension des non satisfactions des candidatures sur des filières proposées en vignettes vertes et sur  leur nombre insuffisant en Ile de France.
4.      Les interroger sur les modalités envisagées pour les  tours suivants afin d’éviter que des jeunes restent sans propositions correspondant un minimum  leurs champs de compétences et d’affinités.


Nous allons interroger nos Présidents de RenaSup territoriaux sur les situations locales. Afin de faire un point national.
Si vous constatez à votre niveau des anomalies concernant ce premier tour ou à l’occasion des autres tours, n’hésitez pas à les contacter



Pour mémoire
Code de l’Education article L. 613-5.
Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix, sous réserve d'avoir, au préalable, sollicité une préinscription lui permettant de bénéficier du dispositif d'information et d'orientation dudit établissement, qui doit être établi en concertation avec les lycées. Il doit pouvoir, s'il le désire, être inscrit en fonction des formations existantes lors de cette inscription dans un établissement ayant son siège dans le ressort de l'académie où il a obtenu le baccalauréat ou son équivalent ou dans l'académie où est située sa résidence. Lorsque l'effectif des candidatures excède les capacités d'accueil d'un établissement, constatées par l'autorité administrative, les inscriptions sont prononcées, après avis du président de cet établissement, par le recteur chancelier, selon la réglementation établie par le ministre chargé de l'enseignement supérieur, en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci.


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Nous sommes au seuil deNoël. Chacun s’active pour  organiser, et je n'en doute pas,  pour se préparer intérieurement     à vivre ce temp...