Les
principales mesures sur la voie Professionnelle portent sur :
(Code couleur : en bleu nos analyses)
- Création de Campus
d’excellence :
Prenant le relais des
campus des métiers et des qualifications, il s’agit de créer de véritables
campus physiques donc visibles et attractifs car réunissant sur un même lieu
autour d’un internat, d’équipements sportifs et culturels des établissements
secondaires et supérieurs allant du CAP au Doctorat, des entreprises.
50 Millions seront mobilisés au titre du PIA3 pour en favoriser le
déploiement à raison de 3 par an.
Ces campus seront mis en place à partir d’une coopération entre Académie,
Région et Monde Economique.
Ces campus qui vont constituer de véritables
pôles d’attractivité constituent un défi, nous demandant localement réflexion
et prises de décisions stratégiques mais aussi méthodologie pour l’action.
La question sera notamment de savoir s’il convient :
- de rester en marge dans des logiques de niches,
- de succomber à la tentation de certains d’y aller seuls au risque d’être
traités en sous-traitants au regard du poids qu’ils pèseront, de s’engager en
réseau intra LP/LT/CFA/CFC,
- ou d’élargir le réseau grâce à d’autres alliances notamment avec des
Grandes Ecoles et Instituts Catholiques pour se donner les moyens de peser
sur la gouvernance et faire reconnaître la spécificité de notre projet.
Il est évident que cela ne pourra réussir sans un véritable pilotage et la
création d’une interlocution dédiée afin d’exister devant le quatuor
Académie-Universités-Régions-Branches Professionnelles.
Le défi est lancé, il ne laisse aucune place à l’immobilisme, on ne
pourra pas dire que nous ne le savions pas !
2. Une révision des diplômes et de la carte des
formations en lien avec les Régions et les professions courant
2018/2019
Bons nombres de diplômes vont être rénovés pour mieux répondre aux évolutions
technologiques, d’autres vont être fortement transformés dans leurs
contenus et objectifs afin de mieux répondre aux besoins du marché du
travail. Pour les mêmes raisons de nouveaux diplômes vont être
créés.
Par exemple, on parle de faire glisser SPVL vers les métiers de l’animation,
le Bac Pro GA devrait mieux intégrer la place numérique et se teinter de
colorations liées aux besoins locaux.
Il est aussi question de réduire considérablement la
voilure de certaines séries comme GA pour permettre la création de
nouvelles plus en phase avec les attentes du monde du travail.
Un plan de formation des enseignants PLP ouvrant la possibilité d’enseigner
en BTS devrait être déployé.
Il est fondamental dans ce cadre, de sortir
des positions défensives de reconduction des formations d’une année sur
l’autre, d’anticiper les changements, préparer les mutations et d’accompagner
les personnels dans ces évolutions.
C’est bien la Première étape de la réflexion stratégique attendue
dans la démarche des Etats Généraux.
- Des modalités de
certification repensées :
a. Une simplification et
une rénovation du CCF
Il est vrai que dans certaines
formations, on est en évaluation permanente au détriment de temps
d’apprentissage
b. La mise en place d’épreuves générales et professionnelles en 1ère
Pro permettant d’acquérir une certification intermédiaire qui pourrait
ne plus être le BEP
c. La reconnaissance de blocs de compétences acquis même
lorsque l’examen complet n’est pas obtenu.
La reconnaissance des Blocs de compétences
existait déjà en Formation continue mais pas en formation initiale.
Elle est importante car elle permet de passer un diplôme en plusieurs
années et surtout parce que ces blocs de compétences permettent une
reconnaissance au RNCP et donc dans les conventions collectives.
Plus globalement ces mesures visent
à favoriser la formation tout au long de la vie comme la mixité des
parcours voie scolaire et alternance.
- Une pédagogie plus
ouverte sur l’innovation et l’accompagnement du jeune dans la
construction de son parcours.
a. En amont :
La possibilité de stages
de découvertes en entreprise dès la classe de 4ème
La disparition des DIMA et 3èmes Prépa-Pro au profit de classes
Prépa-Métiers proposées en collège comme en LP et renforçant les temps de
stages en entreprises.
Il s’agit également d’éclairer le jeune et sa famille en vue des choix de
familles de métiers en Seconde Pro en le mettant en contact avec les
entreprises et en l’informant sur la réalité de l’insertion et de la
poursuite d’étude réussie sur les différentes filières de Bac Pro.
Les CFA ne sont pas cités mais il semble
évident que l’efficacité de ces dispositifs demande une véritable action
partenariale : Collège/LP /CFA.
Ces partenariats seraient l’occasion de dépasser le stade des visites de
courtoisie pour améliorer la connaissance des formations professionnelles
par le monde des collèges…
b. Pendant le cursus
Au-delà du travail mené
en 3ème pour son choix de famille de métiers l’élève devra bénéficier comme
en LGT d’un accompagnement à l’orientation renforcé pour l’aider à
choisir :
- sa spécialité de 1ère ,
- entre voie scolaire et apprentissage,
- entre module d’insertion et entrepreneuriat et module de poursuite
d’études en Terminale Pro.
Une proposition de parcours mixant apprentissage et voie scolaire.
Dès la classe de Première le jeune pourra opter pour l’apprentissage grâce
à une offre proposée par son LP. Ce choix, parce qu’in situ, sera
réversible et correspond à la volonté de sécuriser le parcours du jeunes
Un certain nombre d’enseignements pourront être proposés en
co-intervention par des enseignants des domaines professionnels et
généraux, permettant à un jeune de mieux percevoir le sens de ses
apprentissages.
C’était déjà la logique des PPCP créés par
Jean-Luc Mélenchon ( !), pour lesquels on sait que le décloisonnement
visé n’a pas toujours été couronné de succès.
C’est donc un objectif intéressant pour le pilotage de nos LP et notre
politique de formation des enseignants.
Cela correspond également à ce qui est attendu par les entreprises en
termes de mode projet en équipes.
Une place plus grande accordée au savoir-être et aux gestes professionnels.
La présentation en Terminale d’un chef d’œuvre démarré en 1ère
et comptant pour l’examen.
Des appels à projets sur des propositions innovantes concernant notamment
des approches plus intégrées des enseignements généraux et professionnels
seront lancés au cours des années à venir.
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D’un point de vue plus
organisationnel :
- La diversification
des parcours du jeune :
A. En Baccalauréat
Professionnel
a. Des secondes plus
ouvertes parce que structurées en familles de métiers permettant de choisir
sa spécialité Pro de Première, en connaissance de cause.
Il est vrai qu'en 3ème, on demande aux
élèves les plus fragiles de choisir pour des spécialités de formation
menant à des métiers dont ils n'ont aucune idée.
Il passera 4 à 6 semaines en entreprises au cours de l’année afin de
l’aider à choisir sa spécialité de Première Pro.
Par ailleurs, le jeune passera dès la rentrée 2018 des tests de
positionnement en langue française et en mathématiques
comme en 2nde GT
b. La possibilité de choisir dès la Première ou en Terminale entre
apprentissage et voie scolaire.
Cette possibilité va demander que nous nous organisions en réseau
et en lien avec les CFA afin d'offrir les deux voies avec des effectifs
acceptables. Que des évolutions réglementaires et des dispositifs de
formation à la pédagogie de l'alternance soient engagées en direction de
nos enseignants de LP.
c. La possibilité de mieux préparer la suite par un choix en
Terminale professionnelle entre un module d'insertion
professionnelle/entrepreneuriat et un module de poursuite d'études.
Il s’agit de faire de la voie
professionnelle une voie valorisée aux regards des jeunes et de leurs
familles.
Cela conforte la démarche Cordées BacPro/BTS que RenaSup mène avec la
Fondation St Matthieu.
d. Création dès 2018 de classes passerelles post Bac-Pro en un an
préparant le BTS mais également une certification à Bac+1.
Cela rejoint le travail engagé avec certains
de nos partenaires pour permettre à nos structures d’offrir à des jeunes -
dont l’insertion professionnelle post Bac Pro est délicate mais ne
souhaitant pas ou étant trop fragiles à priori pour entrer directement
en BTS -, des propositions en un an leur permettant renforcer leurs
qualifications et éventuellement se préparer avec plus de chances de
réussite.
La voie des titres RNCP est bien entendu à creuser. Nous privilégiions,
jusque-là, la voie de l’alternance. Sans la perdre de vue, ces nouvelles
dispositions devraient nous permettre d’envisager le mode contrat
d’association.
B. Un CAP mieux adapté à
la diversité des publics.
- 1 an pour des jeunes diplômés d’un Bac Gal/Techno/Pro avec des
possibilités de double cursus
- 2 ans pour des jeunes en sortie de 3ème ayant un
projet professionnel avec la possibilité de poursuivre en 1ère
de Bac Pro
- 3 ans pour des jeunes ayant des besoins particuliers en termes
de rythmes
On sort des modèles standard ce qui
demandera aux établissements une certaine agilité mais aussi un travail
coopératif avec les CFA et CFC.
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