Possibilité d'ouvertures pour la rentrée 2018
"...possibilité d’ouverture pour la rentrée 2018 de classes passerelles, à destination prioritairement de bacheliers professionnels n’ayant pas d’inscription en BTS (éventuellement des bacheliers technologiques sans solution).
Vous trouverez toutes les informations pour mettre en œuvre
et en place cette formation. Elle doit être ouverte sous la forme de FCIL,
prioritairement dans un lycée professionnel, n’ayant pas de formation
d’enseignement supérieur. Elle nécessite d’avoir un vivier possible d’élèves,
et peut concerner plusieurs établissements.
Le rectorat de Lille compte ouvrir ce type de classe, et est
favorable à ce que nous puissions nous aussi en ouvrir, compte-tenu du nombre
d’élèves qui resteront sans solution de Parcours’Sup.
Évidemment, le délai est court, mais il apparaît important
que nous puissions saisir cette opportunité. A priori 1,5 ETP est disponible
pour l’établissement qui s’y lancerait.
Si vous êtes intéressé, merci de nous faire parvenir un
projet sommaire sur un A4, avec les principales caractéristiques, pour le 27
août … Philippe Descamps, Christophe Leroy et moi-même sommes à disposition
pour tout renseignement""
Pour le CAP2, RENASUP Haut-de-France,
Le secrétaire général du CAEC
Hubert ANTOINE »
Sections de techniciens supérieurs
Organisation de classes passerelles
NOR :
MENE1819293C
circulaire n° 2018-089 du 18-7-2018
MEN - MESRI - DGESCO A2-2 - DGESIP A1-2
circulaire n° 2018-089 du 18-7-2018
MEN - MESRI - DGESCO A2-2 - DGESIP A1-2
Texte
adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux vice-rectrices et vice-recteurs
; aux inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; inspectrices et
inspecteurs de l'éducation nationale ; aux cheffes et chefs d'établissement
Dans le
cadre de l'amélioration de la réussite des bacheliers professionnels dans
l'enseignement supérieur, un nouveau dispositif spécifique leur est proposé
pour l'accès aux formations sélectives. Il s'agit d'une classe passerelle vers
le BTS, ayant pour objectif d'augmenter le taux de passage de 1re en 2e année
de STS et de limiter le décrochage au cours de la 1re année de STS.
Définition
La classe
passerelle est destinée aux bacheliers professionnels de l'année. D'une durée
d'une année scolaire, elle vise la consolidation des acquis afin de permettre à
ces élèves de réussir leurs études supérieures au regard des attendus des
différentes spécialités de STS.
La classe
passerelle ne constitue pas une année de préparation du BTS mais une année de
préparation à l'entrée en STS.
Cette
formation ne donne pas lieu à certification.
À titre
exceptionnel, les bacheliers technologiques souhaitant s'orienter vers une STS
peuvent en bénéficier.
Les élèves
concernés sont ceux qui n'ont eu aucune proposition d'admission en STS, bien
qu'ayant reçu en terminale un avis favorable du conseil de classe (lorsqu'ils
sont issus d'une terminale professionnelle et appartiennent à une académie qui
met en place l'expérimentation issue de l'article 40 de la loi relative à
l'égalité et à la citoyenneté) ou du chef d'établissement dans les autres
académies.
Ces classes
sont créées sous la forme d'une formation complémentaire d'initiative locale
(FCIL).
À titre
dérogatoire, les étudiants qui remplissent les conditions pourront bénéficier
des bourses de l'enseignement supérieur.
Implantation
L'ouverture
d'une classe passerelle est décidée par le recteur d'académie, chaque année, en
fonction du nombre constaté de bacheliers comme étant concernés à l'issue de la
procédure Parcoursup et selon leurs profils. Il est recommandé d'identifier en
amont les élèves potentiellement bénéficiaires.
L'implantation
des classes est déterminée en fonction des spécialités de BTS postulées et de
l'offre de STS au sein d'un lycée ou d'un réseau d'établissements.
Par
conséquent, la classe passerelle peut relever du secteur des services ou de la
production.
Ces classes
peuvent être ouvertes dans les lycées publics et dans les lycées privés sous
contrat d'association avec l'État. Elles sont prioritairement ouvertes en lycée
professionnel.
Les élèves
peuvent être répartis en deux, trois ou quatre classes dans l'académie, voire
plus, quand l'offre de spécialités de BTS est suffisamment étoffée.
Une
attention particulière doit être portée sur la capacité des établissements
d'accueil à permettre l'accès aux plateaux techniques.
Pour
renforcer l'articulation entre les formations professionnelles du second degré
et celles de l'enseignement supérieur et favoriser l'implantation des STS en
LP, les enseignants intervenant dans les classes passerelles sont
prioritairement des professeurs de lycée professionnel.
Organisation
et contenus
L'organisation
pédagogique et les contenus de formation doivent être adaptés aux besoins des
élèves au regard des spécialités de BTS visées. Ils doivent comprendre des
enseignements généraux, des enseignements professionnels et des périodes de
stages en entreprise.
Basés sur
les référentiels des spécialités de BTS, les contenus de formation s'appuient
sur un diagnostic à l'entrée de la classe passerelle permettant de positionner
l'élève. Ils prennent en compte les besoins des élèves au regard des attendus
de la spécialité de BTS visée.
Les périodes
de stages en entreprise ont pour objectif de conforter et développer des
compétences transversales par des mises en situation en milieu professionnel.
Un
dispositif d'accompagnement est mis en place par l'équipe éducative en deux
volets :
- une aide à
l'orientation pour conforter le projet de l'élève ou l'aider à en formuler un
nouveau ;
- un tutorat
installé entre un élève en classe passerelle et un élève de STS afin qu'il
puisse bénéficier de l'expérience d'un aîné.
Des périodes
d'immersion en classes de STS comme en entreprise peuvent être organisées en
vue de consolider le choix d'orientation et de se familiariser avec les
enseignements et méthodes mis en œuvre en STS. Elles peuvent se dérouler dans
un établissement différent de celui où l'élève est inscrit.
À l'issue de
la formation, une attestation de formation est délivrée à chaque élève par le
chef d'établissement qui indique, notamment, les compétences travaillées et les
stages effectués.
Les
enseignements dispensés comme les périodes de stages en entreprise contribuent
à l'évaluation de l'acquisition des compétences attendues pour l'entrée en STS
mais cette évaluation ne doit pas être prise en compte dans l'évaluation
certificative du BTS.
Des
préconisations pédagogiques figurent en annexe.
Accès en STS
Dans les
académies qui mettent en oeuvre l'expérimentation issue de l'article 40 de la
loi relative à l'égalité et à la citoyenneté, la décision d'admission en STS
est prononcée par le recteur dans les modalités prévues par le décret n°
2017-515 du 10 avril 2017 modifié portant expérimentation de modalités
d'admission dans une STS pour les titulaires d'un baccalauréat professionnel.
Ainsi, l'avis favorable du conseil de classe obtenu au cours de l'année de
terminale pour la ou les spécialités de STS concernées est maintenu pour
l'accès en STS à l'issue de la classe passerelle.
Dans les
académies non expérimentatrices, l'accès à une STS est conditionné à un avis
favorable rendu par le chef d'établissement de la classe passerelle.
Le cadre
réglementaire de l'admission en STS fera prochainement l'objet d'une évolution
et des textes d'accompagnement préciseront les modalités d'admission en STS
après une classe passerelle.
L'admission
et l'affectation en STS peuvent être prononcées avant le terme de l'année de
classe passerelle, au cours du premier trimestre, lorsque l'équipe pédagogique
a considéré que le niveau de l'élève lui permettait d'être en capacité d'entrer
en STS dans de bonnes conditions et d'y réussir.
La poursuite
d'études en BTS peut se réaliser en apprentissage.
Suivi du
dispositif
Des
remontées d'information seront régulièrement demandées par la Dgesco en lien
avec la Dgesip afin de suivre la mise en œuvre du dispositif et d'en évaluer
les résultats.
Pour le
ministre de l'Éducation nationale,
Le directeur général de l'enseignement scolaire,
Jean-Marc Huart
Pour la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation,
La directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle,
Brigitte Plateau
Le directeur général de l'enseignement scolaire,
Jean-Marc Huart
Pour la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation,
La directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle,
Brigitte Plateau
Annexe
Classe
passerelle - Recommandations pédagogiques
1 - Les
objectifs pédagogiques de la classe passerelle
1.1 -
Conforter le projet d'orientation de l'élève
Les élèves
doivent pouvoir confirmer leurs projets d'orientation et consolider leurs
acquis en réponse à leurs besoins et aux attendus de la poursuite d'étude
envisagée. Le projet de formation sera conçu pour se démarquer de la formation
reçue pour l'obtention du baccalauréat professionnel et pour éviter de former,
avant l'heure, aux contenus qui seront dispensés ultérieurement en STS. Il
s'agit d'apporter aux élèves concernés les moyens de suivre des études
supérieures sans risque de décrochage ultérieur, de vivre cette classe
passerelle comme un tremplin vers la réussite de ces études.
Tout au long
de l'année, l'élève sera amené à confirmer son projet d'orientation par la
découverte des métiers envisageables à l'issue de la STS, mais aussi des
possibilités de poursuites d'études, donc des voies et des filières de
formation associées. Des rencontres avec des professionnels et partenaires des
lycées associés au projet de la classe passerelle complétées par une ou des
périodes d'immersion en STS permettant à cette occasion d'échanger avec des
étudiants ou apprentis de STS, des professeurs ou des formateurs de STS
permettront de mieux appréhender et comprendre les attendus et les exigences de
la STS. Enfin, la formation pourra comporter des périodes de stage en
entreprise permettant d'appréhender les missions, tâches et activités confiées
à un technicien supérieur.
1.2 -
Développer des compétences méthodologiques
Il s'agit de
maintenir les élèves dans une dynamique de développement professionnel en
renforçant leur autonomie dans la prise de notes, dans l'organisation de leur
travail personnel dans et hors la classe (tenue et respect d'un agenda
personnel, par exemple) mais aussi d'encourager la prise d'initiatives par
la mise en activité sur des travaux invitant à répondre à des questions
ouvertes, à proposer des solutions alternatives, etc. Apprendre à structurer
ses idées et son argumentation dans la perspective d'une production écrite ou
orale (argumenter, expliciter, rendre compte, justifier) ; mobiliser, dans
différentes situations d'apprentissage, des méthodes ou démarches spécifiques
aux champs professionnels qui seront explorés (approche scientifique et
expérimentale, études fonctionnelle, structurelle et technologique de produits ou
systèmes, etc.) constituent également des axes de travail essentiels à
développer.
Nota
bene : un tutorat
entre un élève de la classe passerelle et un élève de STS peut favoriser
l'acquisition de ces compétences méthodologiques.
1.3 -
Consolider les compétences psychosociales
Afin
d'améliorer l'estime de soi, la confiance de l'élève en ses capacités de
progrès et de faciliter le travail en équipe, il est essentiel d'instaurer dans
la classe passerelle des relations de confiance et un climat favorable aux
apprentissages. Le respect de ces exigences doit être l'occasion de pratiquer
une pédagogie explicite par l'affichage des objectifs et des critères
d'évaluation. En s'appuyant sur les expériences vécues par les élèves lors des
immersions en milieu professionnel et en travaillant sur les attitudes et
postures professionnelles attendues dans le secteur d'activité visé,
l'enseignant trouvera l'occasion de contextualiser les apprentissages,
valoriser les compétences déjà développées par les élèves et susciter la
motivation. Les activités proposées inviteront les élèves à expliciter leurs
choix et décisions non seulement à l'enseignant mais aussi à leurs pairs dans
le cadre de travaux collaboratifs. Le développement des capacités de prise de
décisions sous contrainte et de communication au sein d'un groupe par la
pratique de simulations (jeu de rôles, jeu d'entreprise par exemple) et la mise
en place de situations d'auto-évaluation par les élèves contribueront également
au développement de ces compétences psychosociales.
1.4 -
Renforcer ou compléter les acquis des élèves dans la perspective d'une
meilleure adaptation à l'enseignement supérieur
La nature et
le contenu des enseignements proposés sont liés aux caractéristiques du secteur
choisi, services ou production, et plus finement de la famille de spécialités
envisagée au sein de ces secteurs. Le volume horaire dédié et la répartition
entre enseignements généraux et projets de spécialité sont à déterminer en
fonction des besoins des élèves et des caractéristiques de la classe.
1.4.1 - Le
français et la littératie
L'objectif
de la classe passerelle est de faire progresser les bacheliers de la voie
professionnelle en réflexion, rédaction, lecture de textes longs et
connaissance du monde contemporain. La préparation à la poursuite d'étude passe
par le renforcement des compétences de compréhension, d'analyse et d'expression
et d'une culture ouverte et partagée. Les enjeux culturels et disciplinaires
sont prioritaires : par exemple, la proposition de lecture d'un essai
contemporain portant un regard sur le monde actuel en l'articulant avec l'étude
de dossiers de presse (l'approche peut d'ailleurs être pluridisciplinaire en
associant des textes en français et en anglais).
La prise en
compte de ces objectifs culturels et intellectuels donne lieu à des travaux
tels que résumé, synthèse, prise de note, reformulation et expression
orale et écrite, dans le but d'enrichir et de perfectionner la maîtrise de la
langue.
La
littératie est de la responsabilité de chaque enseignant de l'équipe
pédagogique. La composante linguistique des apprentissages et les opérations de
verbalisation et d'explicitation doivent être prises en compte dans tous les
enseignements. L'explicitation, notamment, est à valoriser à toutes les étapes
de la séance d'enseignement général ou du projet, qu'il s'agisse de
l'explicitation par les élèves des objectifs pédagogiques poursuivis, ou d'un
raisonnement, d'une idée, d'une démarche ou d'un processus qu'il doit
s'approprier.
1.4.2 - La
ou les langue(s) vivante(s)
Le niveau B2
pour la LV1, B1 pour la LV2 sont les niveaux de maîtrise du Cadre européen
commun de référence pour les langues visés en BTS.
En LV1 comme
en LV2, les activités proposées doivent permettre de passer du discours à
dominante descriptive et factuelle à l'argumentation, la justification et
l'explication. Parmi les activités de communication à pratiquer, pour accéder
au stade d'utilisateur indépendant (B1 ou B2), on peut citer :
- la
restitution d'informations issues d'un ou plusieurs documents (texte, audio ou
vidéo) ;
- la
synthèse d'informations ou d'idées émanant de plusieurs supports (texte, audio
ou vidéo) ;
-
l'expression et la confrontation de points de vue.
Dans la
continuité du lycée professionnel, l'enseignement de la langue s'effectue en
contexte avec pour objectif la réalisation d'une tâche de nature communicative.
Le contexte est celui du ou des pays dont on enseigne la langue, qui sert de
cadre à l'acquisition de références culturelles et aux repérages
interculturels. Les supports en langue étrangère sont des documents
authentiques, de nature et d'origine variées, y compris en lien avec le domaine
professionnel ou avec la spécialité visée en BTS.
Les cinq
activités langagières sont travaillées : compréhension orale et écrite,
expression orale et écrite, interaction. L'accent est mis sur l'oral comme
modalité d'apprentissage : interactions orales entre enseignant(s) et
élèves mais aussi entre pairs, prises de paroles dans le cadre d'exposés, de
pauses récapitulatives ou d'explicitation. Les compétences sont travaillées de
manière intégrée, l'oral conduisant à l'écrit et inversement, afin que les
apprentissages se renforcent mutuellement.
Lire,
écouter, parler, écrire interviennent tour à tour et rythment la
séance, dans un climat d'échanges coopératifs ou contradictoires mais
toujours bienveillants ; les étudiants s'expriment à l'écrit et à l'oral
sans craindre de se tromper ; prosodie et phonologie leur donnent
confiance dans leur prise de parole ; les étudiants s'entraident pour
atteindre un degré supérieur de précision lexicale, grammaticale, phonologique.
1.4.3 - Les
mathématiques et la numératie
La numératie
recouvre les compétences numériques et mathématiques utilisées dans la vie
quotidienne et dans des situations professionnelles, notamment utiliser,
interpréter, créer, critiquer des informations chiffrées, et mener une démarche
et un raisonnement mathématiques. Elle doit être prise en compte, non seulement
dans l'enseignement dédié aux mathématiques mais aussi dans la conduite des
projets de spécialité : constructions de tableaux et de graphiques,
analyse et synthèse statistique, détermination de proportions ou de taux
d'évolution, algorithmes, etc.
En appui des
programmes, le diagnostic portera sur la maîtrise des automatismes, capacités
et connaissances utiles pour traiter le programme complémentaire et sur le
degré de maîtrise des compétences de résolution de problèmes travaillées en
baccalauréat professionnel.
Compte tenu
du diagnostic effectué, l'adaptation des contenus permettra :
- de
consolider les points sur lesquels a porté le diagnostic ;
- de traiter
le programme complémentaire correspondant à la section de technicien supérieur
visée ;
- d'aborder
les notions des programmes du lycée technologique, utiles pour la poursuite
d'études envisagée, et ne figurant pas aux programmes des baccalauréats
professionnels ;
- de
poursuivre le développement des compétences de résolution de problèmes.
Les repères
de progressivité individuels en découleront.
1.4.4 - Les
sciences physiques et chimiques
La pratique
de la démarche scientifique contribue au développement des compétences listées
en 1.2. Il s'agit de renforcer cette pratique en montrant aux étudiants comment
transférer les compétences mises en œuvre à d'autres situations et d'autres
contextes.
En sciences
physiques et chimiques, le diagnostic portera sur le degré de maîtrise des
compétences mises en œuvre dans la pratique de la démarche scientifique et sur
les capacités et connaissances du programme de baccalauréat professionnel,
utiles pour permettre aux élèves d'aborder une famille de BTS.
Compte tenu
du diagnostic effectué, l'adaptation des contenus permettra :
- de
consolider les points sur lesquels a porté le diagnostic ;
- de traiter
des notions utiles à la famille de STS visée mais ne figurant pas au programme
de baccalauréat professionnel ;
- de
poursuivre le développement des compétences de résolution de problèmes et
celles liées à la démarche expérimentale.
1.4.5 - Les
projets professionnels de spécialité
Des projets
professionnels en lien avec une spécialité ou une famille de spécialités,
mobilisant un ensemble de compétences relevant du domaine professionnel du
cursus du (ou des) baccalauréat(s) concernés, sont à conduire au cours de
l'année, dans le cadre d'une démarche de résolution de problème, qu'ils soient
à finalités économique, managériale, industrielle, etc. en réponse à une
demande, une affaire à traiter, un produit ou un service à développer, ou dans
le cadre d'un projet pour lequel un retour d'expérience existe permettant ainsi
la comparaison de solutions. Un problème à résoudre (industriel ou
organisationnel) amène l'élève (ou le groupe d'élèves) à rechercher les sources
du problème, à envisager des possibilités d'y faire face, à hiérarchiser ces
possibilités.
La conduite
et la présentation de ces projets professionnels doivent privilégier la
dimension collective et collaborative (groupes de 2 à 5 personnes).
2 -
Recommandations de mise en œuvre
2.1 - Le
diagnostic initial des besoins et le suivi des acquis et des progrès
Dans un
premier temps, il est nécessaire de réaliser un bilan individuel de
compétences. Au regard des attendus et exigences pour une poursuite d'étude
dans une spécialité de STS donnée, il s'agit de déterminer, pour chaque élève
concerné, ses points forts et ses axes de progrès, d'identifier les compétences
qui doivent être mieux maîtrisées, de repérer éventuellement les enseignements
ou contenus spécifiques à proposer (par exemple, un confortement en LV2 ou
l'approfondissement de notions scientifiques).
À
différentes périodes de l'année, les équipes pédagogiques établissent des
bilans collectifs et individuels des progrès des élèves et de leurs projets de
poursuite d'étude pour y apporter les réponses adaptées en continu et de
manière réactive.
2.2 -
L'organisation modulaire des apprentissages
Pour
permettre d'apporter la flexibilité nécessaire au fonctionnement de la classe
et répondre de façon fine aux besoins des élèves, et sachant que cette année
passerelle ne débouche pas sur une certification, l'organisation pédagogique de
l'année doit reposer sur une construction modulaire d'enseignements généraux et
de projets de spécialité, évolutive au fil des périodes.
À
l'intérieur des modules, des stratégies de différenciation et d'accompagnement
doivent être à l'œuvre pour proposer des modalités, activités et rythmes
d'apprentissage adaptés aux besoins de chacun.
Nota
bene : il est
envisageable d'organiser l'inclusion temporaire des étudiants de la classe
passerelle avec les étudiants de 1re année de STS dans les enseignements
organisés en groupes de besoin ou dans le cadre de l'accompagnement
personnalisé.
2.3 - La
pédagogie active
La pédagogie
mise en œuvre dans la classe passerelle, qu'il s'agisse d'enseignements
généraux et a fortiori de projets de spécialité, est organisée autour d'un
objectif de production, de réalisation à partir d'une thématique et de
différentes ressources informationnelles et/ou matérielles.
2.4 -
L'interdisciplinarité au service de la construction de sens
Les projets
de spécialité peuvent être l'occasion de faire le lien avec les enseignements
généraux qui apportent un éclairage et/ou une contribution au développement du
projet. En termes de modalité pédagogique, la co-intervention entre professeurs
ayant en charge des formations professionnelles de niveau IV et des professeurs
ayant en charge des formations de niveau III devra être recherchée.
La langue
étrangère peut intervenir dans le cadre des autres enseignements
disciplinaires, par exemple par l'emploi dans l'enseignement de spécialité de
documents en anglais sur la thématique traitée ou par la confrontation
d'articles de presse dans un projet commun sur les médias entre le français et
la langue étrangère. Dans les séances en co-intervention avec la spécialité, la
langue étrangère intervient avec pour objectif de renforcer les compétences
linguistiques en lien avec le secteur des services ou de la production, et de
préparer les élèves à l'enseignement professionnel en langue vivante ou au
co-enseignement dans les BTS qui ont introduit cet enseignement.
2.5 -
L'initiation à la recherche documentaire et à la veille informationnelle
En réponse à
un besoin identifié, les élèves procèdent au choix de documents à partir d'un
corpus fini soumis par l'enseignant ou à la sélection de ressources sur des
sites internet prédéterminés. Le recueil de connaissances est suivi de la
validation et de l'exploitation en cours avec un objectif de production orale
ou écrite.
2.6 -
L'usage du numérique
Le recours
au numérique doit bénéficier d'un usage généralisé et s'impose
pour découvrir ou approfondir des outils ou environnements numériques
caractéristiques du secteur d'activité choisi. L'utilisation des bases de
données et de connaissances dans le cadre de travaux de recherche et d'approfondissement
ou le recours à des outils nomades dans la séance de langue étrangère, par
exemple, doivent permettre de diversifier les modes d'apprentissage par un
travail individuel ou collectif différencié pouvant trouver un prolongement en
dehors de la classe.
2.7 - Le
stage en entreprise
Sa place, sa
durée, son organisation dans l'année et son rôle sont à déterminer par les
équipes, de façon à permettre son exploitation pédagogique en cours d'année. Il
a pour but d'approfondir la connaissance des contextes économiques et/ou
industriels des entreprises mais aussi d'accompagner les élèves dans la
compréhension des tenants et aboutissants de l'application des normes, de la
sécurité au travail, de la protection industrielle, dans l'analyse des conditions
de développement économique, de développement de marchés ou de produits d'une
entreprise ou société. Le stage en entreprise doit permettre d'amener les
élèves à maîtriser les outils et méthodes permettant de rédiger un rapport, de
faire la synthèse et l'analyse des contextes professionnels et des activités
menées, et de réaliser une communication écrite et orale efficace.